Microsoft prolonge le support de Windows 10… à condition d’utiliser le cloud

par Yohann Poiron le 25/06/2025

Alors que la date fatidique du 14 octobre 2025 marquera la fin du support officiel de Windows 10, Microsoft vient d’annoncer une prolongation surprise des mises à jour de sécurité. Mais attention : cette extension est conditionnée à l’utilisation des services cloud de l’entreprise.

Une manœuvre stratégique pour retenir les utilisateurs réticents à passer à Windows 11, tout en poussant l’adoption de OneDrive et Windows Backup.

Windows 10 : Une année gratuite de sécurité… si vous acceptez la sauvegarde cloud

Selon un article publié sur le blog officiel de Microsoft, les utilisateurs de Windows 10 pourront bénéficier d’une année supplémentaire de mises à jour de sécurité gratuites, soit jusqu’en octobre 2026.

En contrepartie, il faudra activer la sauvegarde Windows et synchroniser ses paramètres avec le cloud via un compte Microsoft.

À défaut, deux options resteront disponibles : payer 30 dollars pour le programme ESU (Extended Security Updates) ou échanger 1 000 points Microsoft Rewards.

Pourquoi Microsoft pousse vers le cloud ?

Cette stratégie vise à inciter massivement les utilisateurs à adopter les services cloud maison comme OneDrive. Un choix qui soulève des interrogations : la version gratuite de OneDrive ne propose que 5 Go d’espace de stockage, rapidement saturés avec les sauvegardes système. Pour profiter pleinement de l’option, un abonnement payant pourrait devenir incontournable — un piège bien ficelé.

Windows 11 peine à convaincre

Si Microsoft adopte cette tactique, c’est aussi parce que Windows 11 ne parvient toujours pas à s’imposer. Entre des exigences matérielles strictes, des modifications d’interface controversées, et un manque de réelles innovations, l’OS peine à convaincre les particuliers comme les entreprises. Résultat : près de 400 millions d’utilisateurs resteraient encore fidèles à Windows 10 selon les estimations.

Microsoft joue ici une carte d’équilibriste : prolonger la vie de Windows 10 tout en orientant progressivement ses utilisateurs vers Windows 11 ou vers ses services cloud. Cependant, une stratégie qui pourrait faire fuir les plus méfiants vers des alternatives comme Linux, surtout face à cette impression de « chantage numérique ».

Cette année de répit offerte par Microsoft permet aux utilisateurs de gagner du temps avant une éventuelle migration. Mais elle cache aussi une volonté claire : forcer l’intégration dans l’écosystème Microsoft, quitte à imposer des services non désirés. Une extension gratuite ? Oui… à condition de payer avec vos données ou votre espace cloud.