Dans une décision historique rendue le 2 septembre 2025, un juge fédéral américain a tranché dans l’affaire opposant le Department of Justice (DoJ) à Google : Google conserve la propriété de son navigateur Chrome, mais doit mettre fin aux accords d’exclusivité qui renforçaient sa position dominante sur le marché de la recherche en ligne.
Fin des contrats d’exclusivité pour Google
La décision interdit désormais à Google de conclure des contrats exclusifs couvrant son moteur de recherche, le navigateur Chrome, Google Assistant, et l’application Gemini.
Le juge impose également le partage de données de recherche avec ses rivaux afin de stimuler la concurrence. Jusqu’ici, Google versait près de 26 milliards de dollars par an à des partenaires comme Apple pour rester le moteur de recherche par défaut.
Réactions des marchés et conséquences
Les investisseurs applaudissent : l’action Google a bondi de 5 % après l’annonce, ajoutant plus de 150 milliards de dollars à sa capitalisation.
Malheureusement, Mozilla en danger : Firefox dépend à 80 % de ses revenus des accords avec Google. La fin des exclusivités fragilise son modèle. Quant à Microsoft Bing, Perplexity et d’autres challengers IA, ils pourraient profiter de l’ouverture du marché.
Selon Business Insider, l’arrêt de ces paiements libérera des milliards que Google pourrait rediriger vers l’IA, notamment pour son écosystème Gemini.
Le rôle des challengers et l’offre surprise de Perplexity
En août 2025, l’IA Perplexity avait surpris en proposant 34,5 milliards de dollars pour acquérir Chrome, avec la promesse de maintenir Chromium open source et d’investir 3 milliards supplémentaires.
La décision du juge écarte cette hypothèse immédiate : Google conserve Chrome, mais la fin des exclusivités et le partage des données pourraient renforcer Perplexity et d’autres acteurs émergents.
Un effet domino mondial
Cette décision américaine pourrait inspirer d’autres juridictions. En Inde, des appels avaient déjà été lancés pour forcer Google à céder Chrome afin de limiter son pouvoir sur la recherche dopée à l’IA.
Comme l’explique les initiés, certains procureurs avaient même envisagé un bannissement de 5 ans de Google du marché des navigateurs après une éventuelle cession. La voie choisie est moins radicale, mais pose un précédent global.
Ce que cela change pour l’avenir de la recherche
Cette décision va avoir un effet immédiat avec plus de concurrence : Bing, Perplexity ou d’autres moteurs pourraient enfin gagner du terrain. Plus d’IA intégrée : la fin des accords de 26 milliards de dollars pourrait accélérer les investissements IA dans les navigateurs.
Mais, on reste sur un Google toujours puissant : avec ses ressources colossales, le géant reste un acteur incontournable, mais désormais sous surveillance renforcée.
Cette affaire ouvre une nouvelle ère pour la concurrence en ligne et l’intégration de l’IA.