Siri 2.0 : Le nouveau Siri échoue aux tests internes d’Apple, le lancement est repoussé à 2026

par Yohann Poiron le 23/10/2025

Depuis plus d’une décennie, Apple présente Siri comme le pilier de son écosystème intelligent — une assistante vocale censée devenir plus intuitive et véritablement « intelligente ». Mais à l’approche de son grand retour prévu pour début 2026, les doutes s’accumulent.

Entre retards, bugs internes et concurrence féroce, le projet Siri 2.0 semble peiner à tenir ses promesses.

Un symbole d’innovation qui tourne au fardeau

Lancée en 2011 comme une révolution, Siri a rapidement perdu de sa superbe face à Alexa (Amazon) et Google Assistant, souvent jugés plus précis et plus contextuels.

Avec Apple Intelligence — la nouvelle suite d’outils IA d’Apple —, la firme de Cupertino veut redonner vie à Siri grâce à :

  • un traitement local des données pour plus de confidentialité,
  • des intégrations plus profondes avec les apps,
  • et une meilleure compréhension contextuelle des requêtes.

Mais, selon plusieurs sources, ces ambitions se heurtent à la réalité.

Tests internes : des performances « inquiétantes »

D’après 9to5Mac, les premières versions d’iOS 26.4, censées introduire le « nouveau Siri 2.0 », ont déçu les testeurs internes. Le système échoue encore sur les requêtes complexes, perd le fil d’une conversation et peine à conserver le contexte entre deux interactions.

Craig Federighi, vice-président d’Apple, aurait fait part de sa frustration : près d’un tiers des fonctionnalités échouent lors des tests internes.

Résultat : le lancement, initialement prévu pour fin 2025, aurait été repoussé au printemps 2026 — non pas pour des raisons de calendrier, mais à cause de problèmes de fiabilité profonde.

Une longue série de reports et de révisions

Ce n’est pas la première fois que le chantier Siri est ralenti. En mars 2025, on évoquait déjà un « chaos interne », des projets annulés et des restructurations à la chaîne. En août, Federighi promettait à ses équipes une mise à jour « bien plus ambitieuse que prévue »… mais les essais récents n’ont pas confirmé cet élan d’optimisme.

En toile de fond, la philosophie d’Apple — tout faire en local pour préserver la vie privée — ralentirait le développement, contrairement à Google ou OpenAI, qui s’appuient massivement sur le cloud.

Une course à l’IA qui s’accélère

Face à Gemini (Google) ou ChatGPT (OpenAI), Apple apparaît à la traîne. Ses concurrents misent déjà sur des assistants capables de raisonner, planifier et exécuter des tâches complexes en temps réel. Sur les réseaux sociaux, les critiques se multiplient : « 14 ans après son lancement, Siri reste incapable de comprendre un contexte de conversation de base », déplore un utilisateur sur X.

Si le nouveau Siri échoue à convaincre, Apple pourrait être contrainte d’accélérer ses partenariats IA — voire d’acquérir des startups spécialisées, comme elle l’a souvent fait par le passé.

Un pari stratégique à haut risque

La réussite d’iOS 26.4 pourrait stimuler le cours de l’action Apple grâce à l’engouement pour l’IA. Mais, un nouvel échec fragiliserait la stratégie d’innovation du groupe, déjà critiquée pour sa lenteur. Apple a toujours préféré avancer prudemment, privilégiant la fiabilité à la rapidité. Or, dans une industrie où l’IA évolue de trimestre en trimestre, cette approche prudente pourrait se transformer en handicap.

Apple est à la croisée des chemins : Siri 2026 devra incarner la vision d’une IA utile, fluide et sûre, ou céder définitivement la place aux assistants plus audacieux d’OpenAI et Google.

La question reste entière : Apple peut-elle encore rattraper une course à l’IA qu’elle a elle-même lancée ?