Après une campagne marketing interminable et une communication musclée, Call of Duty Black Ops 7 arrive enfin sur le champ de bataille. Sauf que cette fois, rien ne se passe comme prévu. Face à un Battlefield 6 plus en forme que jamais et à des outsiders comme Arc Raiders, le nouveau CoD semble incapable de s’imposer. Pire encore : son lancement sur Steam est l’un des plus faibles de l’histoire récente de la franchise.
Et pour une série qui, même dans ses années les plus controversées, a toujours su convertir le bad buzz en succès commercial, ce démarrage est un signal d’alarme.
Black Ops 7 : Un démarrage inférieur… au Battlefield sorti il y a un mois
Les chiffres de Steam Charts ne laissent aucune place au doute. Le pic de joueurs de Black Ops 7 culmine à peine sous les 88 000 utilisateurs le jour de son lancement. Un effondrement vertigineux quand on se souvient que Black Ops 6 avait attiré plus de 315 000 joueurs via l’application Call of Duty HQ lors de son arrivée.
L’argument du Game Pass ne tient même pas : BO6 était lui aussi disponible dès le premier jour sur l’abonnement Xbox, et pourtant, il n’avait pas subi un tel désintérêt sur Steam.
En face, Battlefield 6 continue d’afficher une santé insolente. Le FPS d’EA a explosé tous ses records internes avec un pic à plus de 747 000 joueurs au lancement et compte toujours environ 300 000 joueurs connectés simultanément, soit près de quatre fois plus que BO7. Une situation presque inimaginable il y a quelques années, tant Call of Duty dominait systématiquement la scène.
Une réception mitigée et un mode campagne qui divise
Au-delà des chiffres, les premières impressions ne jouent pas en faveur de Treyarch. La campagne coopérative, censée être l’un des arguments différenciants de cet opus, subit un flot de critiques. Certains regrettent un manque d’ambition, d’autres pointent un rythme mal maîtrisé ou des mécaniques sous-exploitées.
Dans un contexte où la communauté attendait un vrai renouveau après plusieurs épisodes jugés « trop recyclés », Black Ops 7 semble avoir raté l’occasion de regagner la confiance des joueurs les plus exigeants.
Game Pass et Battle.net pourront-ils sauver les apparences ?
Il est évident que les chiffres PC ne se limitent pas à Steam. Entre les abonnés Game Pass, les joueurs Battle.net et ceux qui attendent une éventuelle baisse de prix, les statistiques de fréquentation globale sont sans doute plus flatteuses. Mais, cela ne change rien à l’image envoyée : Black Ops 7 signe le pire lancement Steam d’un Call of Duty moderne.
Pour une licence qui servait autrefois d’indicateur incontournable du « pouls » du marché FPS, la comparaison fait mal.
Le verdict ? Trop tôt pour enterrer Black Ops 7… mais le message est clair
Entre un concurrent direct en pleine ascension, une réception critique en demi-teinte et un manque d’enthousiasme évident à la sortie, Treyarch et Activision vont devoir réagir rapidement. La bataille n’est certainement pas perdue — les Call of Duty ont prouvé plus d’une fois qu’ils pouvaient rebondir avec des mises à jour massives — mais le lancement de Black Ops 7 marque une rupture nette avec l’âge d’or de la franchise.
Reste à voir si les ventes physiques, les consoles et les abonnements permettront de compenser un démarrage PC inquiétant.
