Nouveau chapitre dans la saga des ventes de Call of Duty Black Ops 7 : malgré les prédictions d’un succès commercial « à long terme », les premiers chiffres venus du Royaume-Uni montrent un démarrage poussif. Une situation inédite pour une licence habituée à dominer les charts, désormais bousculée par un concurrent revenu plus fort que jamais.
Call of Duty: Black Ops 7 : Un lancement physique alarmant pour Activision
Les données partagées par Christopher Dring (The Game Business) sont sans appel : Black Ops 7 réalise un lancement physique bien plus faible que Battlefield 6, pourtant lancé plusieurs mois auparavant.
Plus surprenant encore, les ventes en boîte chutent de 61 % en comparaison avec Black Ops 6.
Difficile d’ignorer ce signal, même si plusieurs facteurs structurels expliquent cette baisse. Le déclin généralisé du marché physique, l’essor du Game Pass — qui accueille désormais Call of Duty dès le lancement — et la bascule progressive vers les plateformes dématérialisées réduisent mécaniquement le poids des ventes en magasin.
Mais, l’explication ne se limite pas à une simple transition de marché.
Fatigue, dérives et désillusion : le cocktail anti-CoD
L’usure de la formule Call of Duty n’est plus un tabou. Le rythme annuel, l’agressivité de la monétisation, et la volonté de calquer le modèle Fortnite avec des crossovers pop culture à répétition ont fini par lasser une partie du public. Le résultat : une franchise perçue comme moins authentique, moins focalisée sur son ADN militaire.
À cela s’ajoute un autre problème : le pire score utilisateur Metacritic de l’histoire de la licence, qui mine mécaniquement la confiance des joueurs. Le lancement a également été plombé par la polémique autour des outils d’IA utilisés en production, et par une campagne jugée terne, presque secondaire.
Autant d’éléments qui fragilisent l’attachement au label Black Ops.
Battlefield 6: le retour triomphal qui bouscule l’équilibre
Face à ce contexte, Battlefield 6 a frappé comme une déferlante. Fort d’un lancement tonitruant, d’une communauté galvanisée et de performances records sur Steam, le FPS d’EA a dépassé les 10 millions d’exemplaires vendus. Une dynamique qui a, selon Dring, siphonné une partie des joueurs désabusés de Call of Duty.
Pour la première fois depuis plus d’une décennie, un véritable transfert de clientèle semble être en cours — un scénario autrefois impensable.
Black Ops 7 peut-il rebondir ?
Malgré ce départ compliqué, personne n’imagine Black Ops 7 sombrer commercialement. L’histoire récente le prouve : même les épisodes les moins bien reçus parviennent à s’imposer dans les classements. La force de frappe marketing d’Activision, l’écosystème CoD, et le cycle de mises à jour régulières assurent une base de ventes solide.
Mais l’idée qu’un Battlefield puisse dépasser un Call of Duty la même année n’a jamais semblé aussi plausible. Une perspective qui pourrait redistribuer les cartes d’un marché jusque-là dominé par une seule et même franchise.
Dans une industrie où les géants vacillent, cette rivalité retrouvée pourrait bien annoncer une nouvelle ère pour les FPS multijoueurs — plus compétitive, plus exigeante, et surtout plus imprévisible.
