Après des années de silence, Google revient sur sa décision initiale : tous les liens raccourcis via son service goo.gl ne seront finalement pas désactivés. Alors que la date fatidique du 25 août 2025 approche, la firme a annoncé qu’une partie des URLs restera active… mais attention, de nombreux liens vont quand même disparaître.
Retour sur l’arrêt progressif de goo.gl
Le service goo.gl, lancé en 2009, était à son apogée l’un des raccourcisseurs d’URL les plus utilisés, notamment sur Twitter, dans les e-mails, les documents collaboratifs ou encore les présentations professionnelles. Mais en 2018, Google avait annoncé la fin de la création de nouveaux liens. Depuis 2019, plus aucun utilisateur ne pouvait générer de nouvelles URL raccourcies via la plateforme.
En 2024, Google avait indiqué que tous les liens existants seraient désactivés à partir d’août 2025, provoquant une vague d’inquiétude dans la communauté Web. Et pour cause : des millions de ressources à travers le monde intègrent encore ces liens raccourcis.
Une désactivation sélective à partir d’août 2025
Dans une annonce publiée sur son blog officiel, Google précise désormais que seuls les liens inactifs depuis fin 2024 seront supprimés :
Les URL qui affichaient déjà un message d’avertissement depuis neuf mois, indiquant leur désactivation prochaine, seront effectivement désactivées le 25 août 2025. Toutes les autres continueront de fonctionner normalement.
Autrement dit, si un lien goo.gl redirige encore sans message d’avertissement, il restera actif après août 2025. Google reconnaît que ces liens sont encore intégrés dans d’innombrables documents, vidéos, publications, podcasts et contenus divers.
Comment savoir si vos liens goo.gl vont survivre ?
La méthode la plus simple : testez-les dès aujourd’hui.
- Si le lien se charge sans message, il continuera à fonctionner.
- Si un message d’alerte s’affiche (« Ce lien sera bientôt désactivé »), le lien sera supprimé en août.
Google invite les utilisateurs à rechercher « goo.gl » dans leurs fichiers, favoris, documents stockés ou publications archivées. Sur Mac, utilisez Spotlight ; sur Windows, PowerShell peut également scruter le contenu de fichiers. Sur Google Drive, OneDrive ou GitHub, une recherche dans le texte est aussi possible.
Une décision qui soulève des critiques
Même si l’ajustement est bienvenu, de nombreux observateurs s’interrogent : pourquoi supprimer ces redirections si le coût de maintenance est minime pour Google ? L’infrastructure de raccourcissement et d’analyse a été abandonnée depuis des années. Ce qu’il reste, c’est essentiellement une base de données et un système de redirection.
Dans un contexte où le « link rot » (la disparition progressive de liens) menace la pérennité du Web, cette désactivation, même partielle, est perçue comme un pas en arrière. Google, qui se veut gardien de l’accessibilité web, pourrait conserver ces liens sans effort majeur, estiment certains experts.