Facebook embauche des journalistes humains pour lutter contre les fausses informations

par Yohann Poiron le 23/08/2019

Facebook veut s’assurer de promouvoir des informations de qualité et a engagé des journalistes qui veilleront à ce qui est publié dans le prochain onglet « Top News ». Qu’on le veuille ou non, l’un des problèmes auxquels le monde en ligne est confronté aujourd’hui est constitué de fausses informations. Facebook est l’un des réseaux sociaux essentiels qui ont contribué à la diffusion de ces fausses informations. Bien que ce ne soit pas le seul, il est agréable de voir qu’il fait au moins quelque chose.

Comme d’habitude, il ne suffit pas de préparer les tendances. Facebook doit également veiller à toucher les internautes, qui liront toujours leur flux, et les utilisateurs sont également libres de partager des informations depuis ce canal. Il est à noter que Facebook n’a pas le meilleur bilan en ce qui concerne ce type de projet.

Facebook est le plus grand réseau social au monde, ce qui signifie que des centaines de millions de personnes l’utilisent presque quotidiennement. Selon un rapport de Digiday, jusqu’à présent dix personnes par jour exercent leurs activités de journalistes pour Facebook principalement aux États-Unis. Un seul journaliste est basé au Royaume-Uni.

Il semble que Facebook essaie de limiter l’impact des fausses news aux États-Unis, du moins pour le moment. L’implémentation d’un nouvel onglet « Top News » devrait être disponible en octobre, ce qui peut paraître familier. Les efforts de Facebook pour lutter contre les fake news (ou clickbait) ont pour objectif principal de limiter la capacité de celles-ci à devenir virales et de fournir aux utilisateurs un moyen simple de vérifier les faits.

De réelles interrogations sur l’utilité

D’une part, Facebook avait lancé une initiative quelque peu analogue il y a quelques années, avec ses « Trending Stories », mais elle a mis fin à ses activités après avoir révélé que quelques entrepreneurs modifiaient les tendances en supprimant divers articles, y compris ceux concernant Facebook lui-même.

On ne sait pas en quoi cet onglet « Top News » sera différent à cet égard, maintenant que Facebook embauche des journalistes et qu’il ne fait pas appel à des entrepreneurs indépendants. Que se passera-t-il avec les articles sur les tendances négatives sur Facebook ? Vont-ils atteindre le « Top News » ? Enfin, il y a aussi la possibilité que Facebook puisse potentiellement vendre une place dans le « Top News » aux éditeurs, ce qui n’est pas exactement contraire à son modèle économique.

Facebook se joindra à d’autres géants de la technologie comme Apple et LinkedIn pour créer son propre espace dans le monde de l’édition. Apple a embauché des journalistes pour son service Apple News, et LinkedIn a des journalistes internes qui travaillent sur ses produits éditoriaux.