Mark Zuckerberg, PDG de Meta, a récemment partagé une vision audacieuse de l’avenir du développement logiciel au sein de son entreprise. Lors d’une interview accordée au podcasteur Dwarkesh Patel, il a affirmé que l’intelligence artificielle écrira la majorité du code chez Meta d’ici 12 à 18 mois.
Contrairement aux entreprises qui développent des outils d’IA à usage commercial, Meta construit ses agents de codage pour ses propres besoins internes.
« Nous ne sommes pas une entreprise de logiciels d’entreprise. Nous construisons des outils pour nous-mêmes, pour servir des objectifs spécifiques, notamment la recherche sur Llama (leur modèle d’IA open source) », précise Zuckerberg.
Meta travaille activement sur des agents de codage et des agents de recherche IA entièrement intégrés à leurs outils internes, avec un accent clair sur l’efficacité et la spécialisation plutôt que la généralisation.
Une IA qui dépasse l’autocomplétion
Zuckerberg insiste : il ne s’agit pas simplement de systèmes d’autocomplétion améliorés, mais bien d’IA capables de comprendre des objectifs, de générer du code complet, de lancer des tests, de corriger des bugs et d’optimiser les performances. « Je parle d’un système à qui vous donnez un objectif, qui écrit un code de meilleure qualité que la plupart des très bons développeurs de l’équipe », déclare-t-il.
Cette déclaration marque un tournant, suggérant que l’IA pourrait bientôt surpasser les capacités humaines moyennes en matière de développement logiciel.
Vers une spécialisation des IA
Zuckerberg ne croit pas en une seule IA omniprésente, mais plutôt en un écosystème diversifié d’agents spécialisés selon les usages :
- IA orientées entreprise ou développement
- IA pour la productivité
- Agents sociaux ou de divertissement
- Assistants virtuels informels ou compagnons
« Il y aura une variété de laboratoires et d’acteurs menant des travaux spécialisés dans différents domaines. L’espace est immense, et chacun aura sa place », indique Zuckerberg.
L’IA, bientôt une norme dans le développement logiciel ?
La vision de Zuckerberg s’inscrit dans une tendance plus large : l’explosion des outils d’IA générative dans le monde du développement logiciel (GitHub Copilot, Amazon CodeWhisperer, etc.). Mais Meta va plus loin en ambitionnant de rendre l’IA autonome dans la production logicielle à grande échelle, du prototype à la mise en production.
Un objectif stratégique pour Meta
Derrière cette transition technologique se cache une stratégie plus large pour réduire les coûts de développement, acélérer l’innovation produit, libérer les ingénieurs pour des tâches plus créatives et optimiser les travaux sur Llama et d’autres projets d’IA open source.
Si l’IA parvient à coder aussi bien, voire mieux qu’un développeur humain confirmé, elle pourrait transformer non seulement la productivité chez Meta, mais aussi le paysage global du développement logiciel.
Mark Zuckerberg anticipe un changement de paradigme majeur : celui où l’intelligence artificielle devient un acteur principal de la programmation informatique. Si ses prévisions se réalisent, l’IA ne sera plus un simple outil d’aide, mais un véritable développeur autonome, capable de livrer un code de qualité professionnelle — et ce, dès 2026.
Une révolution silencieuse est en cours, et Meta semble bien décidé à en être le fer de lance.