Après plusieurs mois en bêta restreinte, Figma Make, l’outil de génération d’applications basé sur l’intelligence artificielle, est désormais disponible pour tous les utilisateurs de Figma.
Comparable à des solutions comme GitHub Copilot de Microsoft ou Gemini Code Assist de Google, Figma Make permet de créer des prototypes interactifs à partir de simples descriptions en langage naturel, sans avoir besoin de compétences en développement.
Figma Make: Une génération d’applications accessible même aux non-codeurs
Lancée initialement pour les abonnés au plan Full Seat, la version complète de Figma, cette fonctionnalité s’ouvre aujourd’hui à l’ensemble des utilisateurs, y compris ceux bénéficiant des formules gratuites ou limitées (View, Collab, Dev et Starter Seat). Cependant, les capacités varient selon l’abonnement.
Les utilisateurs non Full Seat peuvent uniquement tester Figma Make dans leurs brouillons personnels, tandis que la possibilité de publier ou partager les applications générées reste exclusive aux abonnés Full Seat. En d’autres termes, tout le monde peut expérimenter l’outil, mais seule une souscription complète permettra d’en tirer un usage professionnel ou collaboratif.
Une vraie valeur ajoutée : intégrer des références visuelles
Ce qui distingue Figma Make des autres générateurs d’applications assistés par IA, c’est sa capacité à intégrer des références design. Les utilisateurs peuvent soumettre une image ou un design Figma existant en plus de leur prompt textuel. L’IA générera alors une interface inspirée de cette référence, avec une cohérence visuelle renforcée.
Par exemple, il est possible de demander la création d’un lecteur audio animé, tout en fournissant une maquette ou un visuel illustrant le style souhaité. L’utilisateur pourra ensuite ajuster les polices, couleurs ou animations via de nouveaux prompts ou directement à la main dans l’éditeur.
D’autres outils IA en sortie de bêta
Le déploiement de Figma Make s’accompagne d’autres outils IA désormais stables :
- Make and Edit Image: permet de créer ou modifier des images à partir de descriptions textuelles, dans l’esprit de DALL·E ou Adobe Firefly.
- Resolution Boost: améliore automatiquement la qualité des images basse résolution.
Ces fonctions visent à transformer Figma en véritable studio de création alimenté par l’IA, de la maquette au prototype final.
Un système de crédits IA pour réguler l’usage
Figma introduit également un nouveau système de crédits IA. Chaque utilisateur se voit attribuer un quota de crédits, variant selon le plan d’abonnement, pour accéder aux différentes fonctionnalités basées sur l’intelligence artificielle :
- Les utilisateurs Full Seat bénéficient pour l’instant d’un accès illimité, bien que Figma précise que cela pourrait évoluer.
- Les autres utilisateurs ont des limites plus strictes, mais peuvent quand même expérimenter une partie des outils.
- Les administrateurs d’équipe auront bientôt la possibilité d’acheter des crédits supplémentaires pour répondre aux besoins des utilisateurs les plus actifs.
« Les crédits sont pensés pour couvrir largement les besoins quotidiens des utilisateurs Full Seat », précise Figma, tout en indiquant qu’ils ne seront pas strictement limités d’ici la fin de l’année.
Figma Make démocratise la création d’apps
Avec ce déploiement généralisé, Figma confirme son ambition de rendre la conception et le prototypage d’interfaces accessibles à tous, même sans savoir coder. En combinant le meilleur du design et de l’IA générative, Figma Make pourrait bien transformer la manière dont les produits numériques sont imaginés.
Les entreprises, startups, designers indépendants ou créateurs en quête de rapidité y trouveront un gain de temps considérable. Reste à voir si Figma saura maintenir une expérience fluide à mesure que ces outils seront adoptés massivement.